Une idée reçue voudrait que travailler le week-end rapporte deux fois plus que son salaire normal. Entre mythe et réalité, que dit la loi sur le travail le week-end, et plus spécialement le dimanche ?
Que dit la loi ?
Le Code du travail précise que le repos hebdomadaire doit être fixé le dimanche « dans l’intérêt des salariés ». Cependant, il existe des dérogations, notamment depuis la loi Macron de 2015 qui a contribué à assouplir les lois régissant le travail le dimanche. Au niveau des rémunérations, rien n’oblige l’employeur à verser plus à son salarié. Il doit par contre lui proposer un autre jour de repos. A noter qu’il existe quelques exceptions, notamment dans le cas d’établissements situés en PUCE (Périmètre d’usage de consommation exceptionnel), ou encore dans le cas d’un commerce de détail ouvert au maximum 5 dimanches par an par décision du maire, et dans lequel la rémunération sera double.
Une réalité différente selon les secteurs
PUCE mis à part, il existe, depuis la loi Macron, des règles prévues en matière de majoration de salaire le dimanche. Par exemple, dans le domaine du commerce alimentaire, les salariés travaillant dans une surface de vente supérieure à 400m2 ont le droit à une majoration d’au moins 30% du salaire. Sur dérogation du maire, des commerces de détail non alimentaire peuvent ouvrir 12 dimanches par an et doivent au minimum doubler la rémunération de leurs salariés travaillant ces jours-ci.
Ce sont les conventions collectives et leurs accords qui prévoient des majorations de salaire ou des primes, notamment dans le cadre d’une dérogation préfectorale, dans le tourisme et la restauration.
A la fois mythe et réalité, la rémunération doublée du travail le dimanche dépend avant tout du cadre et des conditions dans lesquels le travail s’exerce. Soyez donc vigilants sur les accords collectifs et les conditions régissant le travail dominical.